Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue le 29 novembre 2012, la Chambre des notaires de Paris-Île-de-France a présenté l’état du marché immobilier au 3e trimestre 2012.
Volumes. Depuis janvier 2012, la dynamique des ventes s’est enrayée, enregistrant – 21 % au 3e trimestre 2012, par rapport au 3e trimestre 2011 (- 20 % pour les appartements anciens et – 22 % pour les maisons). « La pression de la demande s’est relâchée et les acquéreurs sont devenus plus exigeants et moins pressés. […] Les biens qui présentent des défauts deviennent plus difficiles à vendre. Dans le même temps, les délais de commercialisation se sont allongés et le marché se concentre principalement autour de ceux qui sont dans l’obligation d’acheter ou de vendre. Les prêts sont également plus difficiles à obtenir. […] Les ventes se trouvent freinées, dans un contexte économique difficile et incertain. Le niveau très élevé des prix pèse sur la solvabilité des acquéreurs. Enfin, les aides publiques ont beaucoup diminué et la fiscalité s’est durcie, amputant d’autant le pouvoir d’achat immobilier. Les taux de crédit très attractifs et le maintien de facteurs structurels favorables ne sont plus suffisants ».
Prix. En dépit d’un contexte morose, les prix n’ont pas baissé. Ils enregistrent même une hausse de 1,4 % sur un trimestre (3e trim. 2012 / 2e trim. 2012). « Mais au-delà de ces fluctuations trimestrielles, les prix des logements anciens au 3e trimestre sont globalement stables depuis un an (- 0,2 % tous logements confondus) ». Ainsi, « au 3e trimestre 2012, il fallait débourser 8 440 c en moyenne par m² dans la capitale pour devenir propriétaire soit 1 % de plus qu’au 2e trimestre 2012 et 0,8 % de plus qu’il y a un an ». Cette résistance des prix s’explique notamment par le décalage constaté entre la baisse des ventes et celle des prix, par le fait qu’il n’existe pas de « placements alternatifs crédibles » et par le « resserrement de la fiscalité ».
Perspectives. Même s’il est compliqué d’imaginer ce que sera le marché dans quelques mois, selon les Notaires de Paris-Île-de-France, « la baisse continue du nombre de ventes devrait finir par avoir un impact sur les prix qui restent très élevés. Mais les modalités d’ajustement sont difficiles à prévoir. C’est vrai pour l’ensemble de l’Île-de-France et plus encore pour Paris, où des facteurs structurels peuvent encore venir différer ou atténuer d’éventuelles corrections ».